Le 21 février 2025, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté à l’unanimité la résolution 2773, exigeant le retrait immédiat des rebelles du M23 et des forces rwandaises du territoire de la République démocratique du Congo (RDC). Cette décision intervient après la prise de Goma le 28 janvier et de Bukavu le 14 février par le M23, avec le soutien présumé des Forces de défense rwandaises.
Cette résolution marque une avancée diplomatique significative pour la RDC, obtenant une condamnation claire des actions du M23 et du soutien rwandais. Elle appelle également à la cessation des hostilités, au démantèlement des administrations parallèles illégitimes établies par le M23, et exhorte la RDC et le Rwanda à reprendre les pourparlers diplomatiques conformément aux processus de Luanda et de Nairobi.
Cependant, la mise en œuvre effective de cette résolution dépend de plusieurs facteurs. Le gouvernement congolais a exprimé sa gratitude pour l’adoption de la résolution, tout en déplorant le délai de réaction du Conseil de sécurité, soulignant que cette inaction temporaire a permis la poursuite de l’occupation illégale de ses territoires.
De son côté, le Rwanda a pris note de la résolution, mais a critiqué ce qu’il considère comme une intimidation des voix africaines au sein du Conseil, affirmant que toute solution durable doit prendre en compte ses préoccupations sécuritaires, notamment la présence des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) en RDC.
La communauté internationale, y compris des pays comme la France, les États-Unis et le Royaume-Uni, a soutenu la résolution, condamnant les actions du M23 et le soutien rwandais. Néanmoins, des défis subsistent quant à l’application de la résolution, compte tenu des intérêts régionaux et des dynamiques complexes du conflit. La réussite de cette initiative dépendra de la volonté des parties prenantes de respecter les engagements pris et de la capacité de la communauté internationale à assurer un suivi rigoureux.
En attendant, la situation humanitaire dans l’est de la RDC demeure préoccupante, avec des milliers de personnes déplacées en raison des combats. La résolution appelle à l’ouverture de couloirs humanitaires pour faciliter l’assistance aux populations affectées et souligne l’importance de la coopération régionale pour parvenir à une paix durable.
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